7) Et sache t’adresser aux autres, sache les prier, les considérer, les respecter, leur obéir, les aimer : c’est ainsi que tu existeras [ìca, nemi : être debout, vivre/aller]. Ne suis pas le chemin, les traces [òtli, xopechtli : chemin, fondement] de celui qui passe son temps et sa vie à s’enivrer, qui crache dans ses mains, qui se frotte les mains en maniant le bâton à feu, qui tourne (et retourne sans cesse) les choses [īquechtlan, īmāc : sur sa poitrine et dans ses mains], qui se ceint les reins [motzinilpia, moqueztlailpia : se ceindre les reins], qui se suspend en l’air, qui entonne des airs barbares, qui crie, qui hurle, qui a l’air ivre pour avoir pris des drogues [mīxītl, tlāpātl : plantes hallucinogènes], du pulque, des champignons, qui ne sait plus ce qu’il fait, qui prend précipitamment une pierre ou un bâton (et) qui en menace, qui s’apprête à en frapper sa mère, son père, qui ne les regarde plus en face, qui ne fait que tourner et se retourner, se tortiller (comme un enfant), qui ne les craint plus,qui n’a plus de considération pour eux, qui ne fait que hurler, crier à tord et à travers, qui ne prend plus le droit chemin [īquīzayān in quīza, īnemiyān in nemi, ītaczayān in tlacza : (qui ne va plus) passer là où il doit passer, marcher là où il doit marcher, mettre le pied là où il doit le mettre], qui n’a plus de discernement [aocmo ōmpa īxê, aocmo ōmpa nacacê : (qui n’a plus) les yeux, les oreilles (là où il faut)], qui a les yeux et le cœur en mauvaise condition, qui ne profère plus les chants, les discours [cuīcatl, tlàtōlli : chant, parole], qui ne pousse plus de cris quand il doit le faire, qui ne profère plus de discours quand il doit le faire, qui ne suit plus le (bon) chemin [òtli, xopechtli : chemin, fondement], qui n’écoute plus les bonnes paroles qui sont celles qu’il faut proférer, dire [ēhua, ìtoa : lever, dire], qui ne fait plus qu’aller et venir, sauter, s’introduire de ci de là inconsidérément, qui ne se promène plus que les cheveux en désordre, couvert d’ordure, qui ne se lève ni ne se couche plus tranquillement [īhuiyān, īcemel : doucement, tranquillement], qui ne fait plus en quelque sorte que s’agiter comme un insensé [tōchtli, mazātl : lapin, cerf], qui a l’ivresse dans le crâne et l’obscurité dans les yeux, qui ne va plus vers les endroits où il pourrait être arrêté, courbé à terre, qui ne fait qu’échapper aux mains des autres, que s’arracher aux mains des autres (et) que sauter (ou) donner des coups de pieds (pour en sortir), qu’on ne peut plus arrêter, qu’on ne peut plus saisir, qu’on ne peut plus courber à terre, qui ne fait que heurter les gens, se jeter contre eux, les heurter [motzotzona, mohuītequi : se frapper de la main, se battre], qui ne fait que grogner brusquement contre les gens, que les mordre brusquement.